Yannis Antoniou se souvient...
La ville commençait a partir de Tassoumat; il n’y avait de goudronnée que l’avenue du colonel Chardon (anciennement Avenue d'Athènes et actuellement Avenue Mohamed V) qui se terminait a Sidi Daoud. La route vers Skoura passait par Aït Kdif; elle est aujourd’hui sous les eaux du barrage.
Au centre ville, nous étions tous une grande famille.
La famille Katrakazos, Dimitri, Christophe son frère, puis Nikolas (Nini) Landouris, fils d’un Grec et d’une Marocaine qui étaient installés à Taouz.
Ce Grec était originaire de l’île de Lemnos comme Dimitri; lorsqu'il fut victime d'une tentative d'attentat contre son épicerie au moment de l'indépendance il décida de partir en Australie. Il confia alors son fils Nini à son ami Dimitri et puis il n’est jamais revenu. Plus tard Nini devint le bras droit de Dimitri. Il s'est maintenant retiré depuis quelques années à Marrakech.
Despina, la femme de Christophe n’est restée que très peu de temps à Ouarzazate puis elle est repartie en Grèce.
Ellas, la femme de Dimitri, est arrivé à ce moment et leur fils Pierre est né en 1957.
La famille Parent avait l’hôtel Royal, ancien hôtel de la Légion, a côté du restaurant chez Dimitri.
La famille Roux, réparateur radio, était installée en face de l’hôtel de Dimitri. Là ou se trouve actuellement l'ensemble immobilier Tiflit.
La famille Janah, en face du marché actuel, pièces auto.
La famille Lahcen, s’occupait des vélos, un peu avant la mosquée.
La famille Tlemsani et la famille juive Bertitou.
Avant le commissariat de police, il y avait une station service qui appartenait à des Français. Il y avait aussi un boulanger français.
Il y avait la famille Berger. Lui s'occupait de la pompe à essence et sa femme vendait des vêtements.
Il y avait également beaucoup de médecins européens : les docteurs Robin et Pelegrini avant l'indépendance et ensuite les docteurs Apostolakis, Lopez, Marcoli, etc.
La CTM et la poste, toujours à la même place. La CTM a déménagé cet automne 2010 pour s’installer près de l’hôtel Belaire sur le plateau.
Le cimetière européen était à l’emplacement du marché actuel en centre ville.
Le cimetière musulman était en face de la Kasbah de Taourirt sur une colline.
A l’époque il y avait les potiers et leurs fours, là ou sont les boutiques d’artisanat actuel en face de Taourirt.
Le dimanche, jour du souk, qui se passait à l’entrée de Ouarzazate vers Tassoumat, tout le monde y allait a pied ou en vélo de très loin, le retour était plus pénible avec les courses.
A l’époque nous étions ravitaillés par l’eau potable qui venait du petit barrage de Tizgui Lilen, bien envasé aujourd'hui, au début de la piste pour Fint.
L’électricité venait de l’usine qui existe toujours après l’église Sainte Thérèse près de l’oued.
Les mines de Bouskour, Imini, Tiouine, Bou Azzer et d’autres, tournaient à plein régime pour le manganèse, le cobalt, le cuivre, etc. Là vivaient des centaines de familles françaises et la ville de Ouarzazate était leur centre de ravitaillement.
La Kasbah des sables était une petite oasis avec des dunes; on y allait souvent à la chasse aux pigeons. Maintenant elle est sous les eaux du barrage.
Suite des archives familiales de Yannis
Panayotis Antoniou, années 50/60
Retour de chasse avec Banoujafaar
La famille Dimitri
Antoniou (à gauche) et Dimitri (à droite)
le jeune Marocain est "Nini", qui a longtemps tenu le supermarché
après la mort de Dimitri.
Le père de Nini était un grec, marié avec une marocaine.
Bien plus tard, le fils Dimitri (Pierre jeune homme) et Nini
Jacques Gandini vous reçoit dans sa maison originale et confortable de la médina de Ouarzazate.
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