La route du Tichka

La route du Tichka

Mis à jour : jeudi 26 novembre 2015 08:13
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Les deux routes des cols, Tichka et Tizi n’Test ont été commencées en 1924, à l’initiative du général Daugan, commandant à cette époque de la région de Marrakech et poursuivi par son successeur le général Huré avec le concours du Service des Renseignements (qui deviendra plus tard le service des A.I.)  puis des Travaux Publics qui rectifia quelques tracés, les premières pistes ayant été tracées par les militaires pour être utilisables rapidement.
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La légende au dos de la photo indique :
1931. Route du Tichka, chantier de piste.

L’inauguration de la piste jusqu’au col du Tichka eut lieu en novembre 1928 par le Résident général Steeg. Continuait ensuite la piste vers Taourirt de Ouarzazate gérée par le Service des A.I., et en cours de finition.
Une autorisation de passage vers le Sud devait être demandée à Marrakech, soit à la région, soit au Syndicat d’Initiative et de Tourisme, soit au Commandant du Territoire d’Agadir.
Une réglementation d’horaires était appliquée sur le versant Sud de l’Atlas; en raison des nombreux lacets et de l’étroitesse de la piste, les voitures passaient de midi à minuit de Tadlest, qui était un poste militaire de contrôle un peu après le col, à Aït Ben Haddou; et de minuit à midi des Aït Ben Haddou à Tadlest.
Après les Aït Ben Haddou, la piste se dirigeait directement sur Ouarzazate.

Au début de 1931, le premier pont en ciment armé de la route du Tichka est jeté sur l’oued Zat avant Aït Ourir, assurant le passage sans n’avoir plus à craindre les crues de l’oued.
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Vue sur la kasbah Zerektene
et la route du Tichka


Victor Jean. Extrait de : Sur les marches du Sahara occidental, Sud de l’Atlas. Article paru dans le Bulletin de L’Afrique française, mai 1931. 
Pour la progression de la pacification, il fallait d’abord franchir l’Atlas. L’objectif principal était Ouarzazate qui apparaissait comme la future plaque tournant du Sud.
La piste qui, en 1925, s’arrêtait à 30 kilomètres à peine de Marrakech, fut prolongée en 1927 par une piste jusqu’au col du Tichka à 2250 mètres d’altitude et, la même année encore, jusqu’à Telouet, où un de nos officiers se trouvait détaché depuis 1921 auprès de Si hammou, neveu du pacha de Marrakech.
Cette piste fut tracée par les ingénieurs des Travaux publics. Les travaux de construction furent dirigés par des officiers, aidés de sous-officiers et d’ouvriers spécialisés pris dans la Légion étrangère. La main-d'œuvre fut fournie par les tirailleurs marocains et par les indigènes de la région.
Cette artère essentielle fut poursuivie dans les mêmes conditions au delà du col du Tichka, vers Ouarzazate, qu’elle atteignit fin 1928.

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Devant le camion :
Gabriel Dareau, Bantignies, maréchal des logis chef Jacquemart et lieutenant Chamson

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1931. Un camion du R.A.A., Régiment d'artillerie d'Afrique,
sur la piste du Tichka qui n'est pas encore goudronnée.
Croisement avec un camion, en panne, d'un commerçant juif avec sa famille.

1932. La Légion au Tizi n’Tichka

Ce que j’aperçois encore de loin en loin sur les pentes, ce sont de maigres thuyas, des chênes verts roussis et convulsifs et puis rien que cette implacable rocaille où la route a été forcée à coups de dynamite. Ainsi, pour me rappeler l’oeuvre des hommes, ne trouvais-je à ce col du n’Tichka, au pied de granit couvert de neige, qu’un écriteau avec un nom et la mention de deux mille six cent mètres d’altitude. Quelques kilomètres encore, et sur le flanc d’un abîme, j’aperçois deux ou trois cabanes de pisé et de ciment. C’est le poste de Tadlest. Quelques soldats de la Légion étrangère, dont je reconnais les képis blancs, vivent en ermites dans cette redoutable solitude. Ils abaissent devant l’auto la chaîne qui barre la route, laquelle est à sens unique selon certaines heures. Sur les gourbis flotte au bout d’une perche un petit drapeau tricolore. Ici, vraiment, il émeut. je ne puis point ne pas songer à tout ce qu’il représente d’efforts, de persévérante volonté, de sacrifices, de génie organisateur : et je le suis des yeux autant que je le puis. Ce poste marquait naguère encore la limite de la zone d’insécurité. Plus loin commençait l’inconnu, le risque du guet-apens, de la torture, de la mort, ou tout au moins de la captivité sordide jusqu’à la lourde rançon. Mais la limite a été largement reculée par la progression silencieuse dont, en France, on ne sait rien que par quelques brefs échos des journaux. Le jeune sultan Mohamed, allant à telouet, est venu ici en auto pour la première fois il y a quelques mois, alors que depuis quarante années un sultan n’avait voulu ni pu franchir l’Atlas avec ses cavaliers et ses bêtes de trait. Depuis l’incroyable labeur de nos services, sous la protection de nos colonnes volantes, s’est tellement étendu que deux cents kilomètres me seront accessibles encore jusqu’au but que je me suis proposé. Camille Mauclair.
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Sous-officier du 4e R.E. à la chasse à Talmest (Tichka)
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Extrait du
Guide Bleu 1930
La seule partie du bassin du Drâa actuellement ouverte à l’influence française est la région de l’Ouarzazat, arrosé par l’oued Idermi, qui coule à l’ombre de palmiers et au milieu de riches villages (une vingtaine).

Voie d’accès
C’est par Marrakech seulement qu’on pénètre dans l’Ouarzazat, en suivant la route de Telouet jusqu’au poste de Tadlest (115 km), puis en prenant une piste qui, 2 km plus loin, s’ouvre à droite.
Dans le cadre de l'utilisation touristique de la route du Tichka jusqu’à Telouet, qui était encore en grande partie une piste, le Guide Bleu, année 1930, annonce : Route de construction récente, bonne sur plus de 100 km, carrossable sur le reste du trajet, pouvant être parcourue en 5h. d’automobile.
On sort par Bab Aghmat pour s’enfoncer dans la plaine dont toutes les parties irrigables sont cultivées.
2 k. Route à droite vers Si Abd Allah Rich et Dar Kaïd Ouriki.
14 k. A droite, Tabouhanit, avec cultures européennes.
18 k. Gué de l’oued Aghmat.
30 k. Gué de l’oued Zad.
31 k. Souk Et Tleta des Aït Aourir, au voisinage d’olivettes et d’un poste des Affaires Indigènes, à 645 m. d’altitude au pied de la montagne. La route pénètre dans le massif par la cluse de l’oued Zad, puis s’élève par une petite pente continue dans une région broussailleuse et pittoresque.
65 k. Source au bord de la route.
69 k. A gauche, en contrebas et sur le versant opposé, Zerektene, village chleuh avec agadir en pisé rose au confluent des oueds Rdat et Ifradene, formant un cirque grandiose.
Zerektene

D’une façon générale, les villages sont construits entre les terres arides de la montagne et les espaces fertiles de la vallée. Ceux-ci, d’ailleurs très restreints, parfois larges d’un mètre seulement, s’étagent pour absorber l’eau des crues qu’amènent des canaux d’irrigation soigneusement entretenus. On y cultive surtout de l’orge et du millet. Les figuiers, noyers et frênes sont autant d’arbres dont l’homme tire un très utile parti.
Les maisons de Zerektene et des villages avoisinants sont disposées en gradins, la terrasse de l’une étant souvent au niveau du rez-de-chaussée de la suivante. De l’ensemble des habitations s’élève une masse quadrangulaire flanquée de tours : c’est la tighremt, grenier à provisions en toute saison, forteresse en temps de guerre avec tours de guet et de défense.
Après s’être longtemps développée à mi-côte, la route serre de plus près le fond de la vallée de l'oued Rdat qu’elle remonte.
Oued_Rdat


80 k. Oued Taslida, aux eaux vives et claires descendant dans un bosquet de frênes.
85 k. Areg n’Anou, poste militaire à 1.350 m. d’alt. On suit de très près l’oued Tilift.
100 k. Taddert (restaurant Dereims), petit village berbère dans un site agréable.
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Taddert


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108 k. Tizi n’Tichka, col à 2.580 d’alt. au delà duquel les pentes se succèdent enchevêtrées de thuyas et de chênes-verts qui semblent être les témoins d’anciennes forêts dépérissantes, alternativement rongées par les vents chauds du Sud et les pluies hivernales. Le pays revêt désormais un caractère saharien.
Tichka

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Tichka_copy_copy


115 k. Tadlest, poste militaire à l’entrée de la zone d’insécurité, continuation à gauche de la route pour Telouet. Une piste à droite conduit à Taourirt de l’Ouarzazat, dans le Haut Drâa.
140 k. Telouet, poste militaire et capitale de l’important territoire des Glaoua, situé sur le versant S. du Haut Atlas à 1.960 m. d’altitude au fond d’une large dépression caillouteuse où coule l’oued Imarene, sur la route du Haouz au Sahara. L’agglomération comprend plusieurs villages entourés de vergers et de cultures. De toutes les constructions, la plus saisissante est le Dar Glaoui.
Tichka

Le Dar Glaoui de Telouet constitue à lui seul un étrange et imposant groupe architectural tant par sa masse que par sa structure. D’une haute enceinte dressée sur une éminence qui domine la vallée, émergent d’autres enceintes intérieures flanquées de donjons et de murs crénelés du plus rébarbatif aspect. L’effet est encore plus saisissant lorsqu’on franchit la première porte, puis la 2e, s’ouvrant toutes deux sur des places au sol inégal où se tiennent, dans la première, les voyageurs de passage, la seconde les serviteurs du caïd. La 3e porte conduit dans un riad comme il en existe à Marrakech. Ailleurs, c’est un labyrinthe dont le mystère est connu seulement du maître, des membres de sa famille et des ses fidèles. L’ensemble forme une demeure seigneuriale abritant seigneurs et clients au même titre que nos châteaux forts du moyen âge, tel celui du Haut Koenigsberg qui existe encore en Alsace. C’est la situation exceptionnelle du Dar Glaoui, sur la grande route qui relie le Maroc du Nord au Maroc saharien, qui a fait, qui a fait la fortune des maîtres actuels.
En 4 h. de mulet, au delà de Telouet, on peut joindre, par une piste muletière, la vallée d’Ounila, où se trouvent les remarquables kasbahs d’Anemiter, illustrées par le peintre Majorelle.

Retour au km 115.
117 km. Tizi n’Lepsis, plateau rocheux d’où l’on descend dans la vallée de l’oued Tamanat pour arriver à Aguelmous, gros village berbère entouré de jardins et de vergers.
La piste dévale dans une région très tourmentée où l’on aperçoit quelques maisons au voisinage de cultures.

120 km. Tamesna, village sur un éperon, au pied de la Kelaa Tamghart, plateau bordé de falaises ruiniformes.
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1932. La piste du Tichka, pas encore goudronnée.
Archives Daniel Rodier

122 km. Igherm n'Ougdal à droite et Aït Ameur à gauche, villages dans un site pittoresque. la route, taillée dans le rocher longe la rive droite de l’oued Tamanat.

130 km. Aggouine (1), village bâti sur le versant Nord de la Kelaa Tazerda, au confluent des oueds Tamana et Tamestint. La route remonte la vallée du Tamestint, très peuplée, et dont les villages possèdent chacun une forteresse flanquée de sa tour de garde.

137 km. Amarzine et Zaouïa Tisrit, qu’atteignent aujourd’hui (1929) les travaux de la route. Zaouia Assifane - Tiourjal - Tadoula.

Tadoula

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Kasbah de Tadoula vers 1935

200 km. Tikkirt, résidence du cheikh héréditaire des Aït Zineb, où les hommes se vêtent comme dans les tribus situées plus au Nord, mais où les femmes se parent davantage et vont jusqu’à se peindre le visage.

A quelque distance, ruines de Tasgedlt, vestiges de murailles et de tours, cavernes aussi, situées au pied et sur le flanc d’une pente abrupte...

230 km. Taourirt de l’Ouarzazat, ksar et poste des Affaires Indigènes. Kasbahs de toute beauté.

L’Ouarzazat est soumis au sultan, mais surtout au caïd des Glaoua, qui est ici chef héréditaire et exerce son pouvoir par l’intermédiaire de trois cheikhs résidant, l’un à Tifoultout, l’autre à Taourirt, le dernier à Tenmasla (2). Il n’y a qu’un marché : celui du Khemis de Sidi Otmane, grand village de 300 familles. Les juifs sont nombreux dans la région : ils peuplent 7 mellahs.

(1) Agouim d’aujourd’hui
(2) Talmesla

Revue L'Illustration 1932

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Extrait du livre de J.L. Miège : Maroc, Arthaud 1952


Le col du Tichka et l'arrivée sur Ouarzazate

Source : Didier Madras. Au Sud de l’Atlas, vers le pays des kasbahs. 1950

Taddert ne se trouve qu’à 14 kilomètres du col du Tichka. La montée est rude.
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Par des pentes de 6 à 7%, nous atteignons après une série de virages impressionnants, un premier col, le Tizi n’Oumegraz (2170 m).

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Puis nous traversons un plateau appelé l’Aguedal, et c’est une dernière ascension pour arriver au col du Tichka.
Un mur de signalisation porte, gravées dans la pierre, les indications ci-dessous qui perpétuent le travail gigantesque accompli par les Français :

 

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A droite Mr. Moulinou, directeur de la mine de Bou Tazoult

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Avant restauration

 


Texte de l’ancien panneau (remis à jour et restauré en 2010)
Altitude 2.250 m.
Cette route a été construite par le Service des Travaux Publics du Maroc,
avec le concours du Service de Renseignements et du 4ème Régiment Etranger d’Infanterie.
1925-1939
MM. Joyant, directeur général
Delande, ingénieur en chef
Martin, ingénieur adjoint
Capitaine Mondet, lieutenant Paulin
du Service des Renseignements
Lieutenant Olive, du 4ème REI

Après avoir traversé le petit village d’Agouim, où cohabitent Juifs et Arabes, nous franchissons à gué, près de sa source, l’oued Imini. Nous en suivons le cours jusqu’à Amerzgane.
Des blocs de rochers énormes ont roulé jusqu’en bordure de la route et se sont amoncelés en un chaos invraisemblable. Certains sont posés dans un équilibre tellement instable que l’on a, en passant auprès, de les voir se détacher et d’être écrasé.
Quelques virages encore, mais qui ne sont que peu de chose, comparés à ceux que nous venons de rencontrer, et voici, au sommet d’un piton, le poste militaire de Ouarzazate. Nous le laisserons sur notre droite, et, après avoir traversé la petite agglomération, nous arrivons au Gîte d’étape qui, édifié en bordure d’un plateau, domine, de 50 à 60 mètres, la vallée de l’oued Ouarzazate.
L’appellation de Gîte d’étape fait immédiatement penser à une installation modeste. Le voyageur est agréablement surpris, lorsqu’il pénètre, à la fois par l’accueil qui lui est fait et par le confort qu’il y découvre. C’est en réalité, un véritable petit hôtel, avec bar, restaurant, salon, chauffage central, eau chaude et froide. Il comporte 15 chambres dont 3 à grand lit et 12 à deux lits; 8 de ces chambres possèdent un cabinet de toilette avec tous les appareils sanitaires. Le restaurant s’ouvre sur une terrasse couverte d’où la vue s’étend, vers l’Est, sur la casbah de Taourirt, fief de Si Brahim, l’un des fils de Si el Hadj Thami Glaoui, Pacha de Marrakech.

Le Capitaine Paulin

En 1925, il devint nécessaire de renforcer l’autorité du “Makhzen Glaoui”, mise à mal par la puissante confédération des Aït Atta, et de la contrôler en même temps, en installant un poste de renseignements à Telouet, berceau de la famille, puis, un peu plus tard, en y créant le 35ème Goum, dont le commandement fut donné au capitaine Paulin. La mission du chef de poste était simplement de “faire du renseignement”, de connaître les gens et les choses, de découvrir le pays, et d’y faire connaître et respecter l’homme “au képi bleu ciel”.
Six ans plus tôt, le général de Lamothe, envoyant le capitaine Justinard à Tiznit, lui avait dit : “Je vous envoie là-bas pour boire des tasses de thé”. La méthode n’avait pas changé et le commandant Chardon, chef du Bureau régional de Marrakech, resta dans le droit fil de la politique de Lyautey en envoyant Paulin à Telouet rechercher d’abord et avant tout, le contact humain.
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Les premiers convois

En 1927, le Lieutenant Spillmann est affecté à Telouet et prend le commandement du 35ème Goum en remplacement du capitaine Paulin, qui se voit attribuer la responsabilité et la direction des chantiers de la piste autocyclabe qui doit relier le poste des Aït Ourir à Telouet par le Tizi n’Tichka.
La conscience avec laquelle il s’acquitte de sa tâche fera rapidement de lui un spécialiste. Il dirigera tous les chantiers de pistes que le Makhzen ouvrira sur le versant méridional du Haut-Atlas afin d’étendre son contrôle vers le pays; tout en étayant l’autorité des Glaoua, soumis à la pression constante des dissidents.
En mai 1930, les chantiers de route du capitaine Paulin atteignirent Tazenakht et attaquèrent le tronçon Tazenakht - Agdz à travers les arides plissements montagneux du Bou Azzer et de la Kelaa Tifernine.
A l’automne de 1931, un bureau des A.I. fut créé à Tinerhir aux ordres du capitaine Paulin qui disposa alors du 36ème Goum du lieutenant Beaurpère.
Le 22 novembre 1931, toutes les fractions sédentaires envoyèrent alors une délégation à Tinerhir pour faire officiellement acte de soumission au Makhzen, représenté par le général Catroux et le Pacha Si el Hadj Thami el Glaoui.

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1924. Arrêt des touristes au début de la piste pour le Tichka.
Souvenirs du lieutenant Mathieu, 2ème adjoint, juillet 1935.

Le capitaine Paulin est une figure. Avec les colonels Chardon et Pommier, il fit la troisième dent, efficace, du trident de pénétration en pays berbère du secteur. Chez tous trois, l’on reconnaissait l’habileté, la compétence, la patience, l’inlassable travail en profondeur; en un mot, l’efficacité.
A mon arrivée, il comptait déjà six années de présence à Tinerhir, ayant été nommé en 1931 au terme de la pacification du Todgha, chef du Bureau des A.I. naissant. Ce fut la récompense de son inlassable et efficace travail politique.
”Vieux célibataire, le capitaine Paulin aimait recevoir; il n’avait plus de famille mais en revanche savait cultiver l’amitié. Parlant couramment l’anglais, l’allemand (son chauffeur était un ancien légionnaire allemand), l’arabe et le berbère, il était réellement à son affaire au milieu d’un groupe d’amis, français ou étrangers; riche d’une longue expérience, il avait toujours une anecdote qui pimentait ses moindres propos, de même qu’il prisait fort l’humour anglais.

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Amerzgane, le relais de la C. T. M.

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CTM d'Amerzgane et cantine de Madame Koeler
Archives Decordier
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1955-56. Militaires français devant la C.T.M.

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2ème Spahi de Marrakech dans le Tichka

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Convoi d'évacuation du minerai d'Imini - Bou Tazoult ou de Tiouine
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On remarque que la piste n'est pas encore goudronnée partout.
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Aguelmous.
Vue sur la route d'un des pylones du télébenne
évacuant le minerai.