Les mines

La mine de cuivre de Bou Skour

Mis à jour : lundi 15 août 2011 11:21

Le domaine minier de la Société des Mines de Bou Skour fut constitué de 49 permis de recherche et d’exploitation. Ce domaine s’est réduit au fur et à mesure que progressaient les études géologiques, pour ne plus comprendre que 11 permis d’exploitation formant un ensemble homogène au centre duquel se situait le filon principal dit de Bouskour et ses deux satellites, les filons I et II.

Les premiers travaux ont été entrepris sur le gisement de Bou Skour en juin 1942. Par protocole du 9 février 1943, la Société Minière du Djebel Sagho a amodié ses permis à la Société des Mines de l’Issougri qui ne reprit les travaux qu’en mars 1944. Son activité ne dura alors que quelques mois, puis des recherches reprirent en mars 1946, époque où la société commença à pouvoir trouver du matériel technique à acheter.
Le relais fut ensuite assuré par la Société des Mines de Bou Skour en 1948.
Les travaux de recherches furent régulièrement poursuivis jusqu’au 31 décembre 1952. Du 13 juillet au 3 décembre 1954, la S.E.T.E.M. dénoya les travaux “Anne Marie” et préleva un échantillon de 300 tonnes de minerai destiné à être traité par flotation à la mine d’Azgour.

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En juillet 1956, la Société des Mines de Bou Skour reprenait les travaux après que des réformes de structure amenèrent le B.R.P.M. comme président du Conseil d’Administration et l’O.N.A. comme administrateur délégué.
Le minerai de Bou Skour était composé de Chalcosine renfermant de nombreuses inclusions de chalcopyrite.
A partir de 1975, la société fut gravement déficitaire. Les mauvaises qualités de minerai et l’effondrement des cours enlevèrent tout espoir d’équilibrer l’exploitation; c’est ainsi qu’en date du 3.10.1977, la société décida de demander aux autorités compétentes la fermeture de la mine qui fut accordée un mois plus tard.
Le minerai était composé de chalcosine renfermant de nombreuses inclusions de chalcopyrite. Des travaux de recherches furent entrepris sur le gisement de 1942 à 1952. En 1954, un premier échantillon de 300 tonnes fut traité mais c’est en 1958 que la Société des Mines de Bou Skour démarra l’exploitation dans le quartier “Anne-Marie”, le seul connu à l’époque.
En 1966, les efforts de prospection se portent sur la reconnaissance du filon principal entre le gisement “Anne-Marie” épuisé et “Chaigne” en exploitation, et d’autre part sur le secteur de la “Patte d’Oie”.
A partir de 1975, la société commença à être sérieusement déficitaire. La mauvaise qualité du minerai et l’effondrement des cours du cuivre enlevèrent tout espoir d’équilibrer l’exploitation. La fermeture de la mine fut autorisée en novembre 1977. On extrayait à Bou Skour le cuivre, le plomb et la galène. Le traitement et la transformation du minerai en lingots s'effectuaient sur place. On peut visiter les restes des installations.
C’est à Bou Skour que Mr Permingeat trouva les agardites, du nom du géologue français Agard qui avait travaillé au Maroc. Dans les années 70, on en trouvait parfois des agardites dans les tas des oxydés ainsi que des cristaux d’azurite centimétriques.

Azurite et malachite


L’azurite est définie comme un carbonate de cuivre ou, pour être plus précis, comme un minerai secondaire provenant de zones d’altération ou d’oxydation des gisements de sulfure de cuivre, les minéraux primaires ayant été altérés par de l’eau phréatique ou atmosphérique. L’azurite se présente souvent en cristaux d’un bleu profond ou en agrégats en forme de rosettes, plus rarement en aiguilles minces ou en touffes chevelues. Au Moyen-Âge, l’azurite a servi de base colorante pour la peinture utilisée pour les tableaux.
Parfois l’azurite se transforme en malachite (autre carbonate de cuivre) de couleur vert vif, dès que la pression partielle de CO2 s’est abaissée. Plus stable, la malachite se rencontre souvent en quantités facilement exploitables, c’est un des principaux minerais de cuivre. En dehors de Bou Skour, les plus beaux cristaux d’azurite (pouvant dépasser plusieurs centimètres) proviennent des mines de Touissit au Maroc Oriental et en particulier de la mine de Bédiane; il y en a également au jebel Klakh. Par contre, les cristaux de malachite sont rares au Maroc; on peut parfois en trouver à acheter auprès des mineurs des exploitations au Nord de Taouz.


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Source : extrait de Réalités Marocaines. Les mines marocaines. La mise en valeur du Sous-sol. Ouvrage de propagande produit par les éditions Fontana, Casablanca, février 195

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